Qu'est-ce qu'on fait ce ça?

*J'avançai toujours vers l'antre, la lame toujours sur la gorge de luna. Nous passâmes devant la grande place et arrivâmes à l'antre où je nous dirrigeai vers la salle d'entrainement. J'entrai et me dirrigeai vers ceux des cinq qui s'entrainaient vivement avec des sacs de farine. *

-Nous avons un problème, un gros problème. Mesdames et messieurs, permettez-moi de vous présentez...Luna Vandir...

*Je comptais mes pas qui m'approchait de plus en plus du Conseil de la Cité. De la sueur perlait mon front alors que j'avais de la difficulté à déglutir. Alors qu'Essaime me présentait d'une façon presque solonelle, je levai la main lançant un petit salut.*

-Salut tout le monde...

*C'était presque d'une façon décontracté que je les avais salué.*

-À genoux!

*Je lui envoyé un coup de pied en arrière des genoux, l'obligeant à s'agenouiller. Ça avait été un bel essaie de sa part que de me faire croire qu'elle m'aimait toujours. Un essaie qui, n'avait rien donné. Car, si elle m'aimait toujours, pourquoi aurait-elle couché avec alex et pourquoi aurait-elle fait du charme à Evans? Ça ne marchait plus, ça n'allait plus marcher à présent...qu'ils en fassent ce qu'ils voulaient, ce n'était plus mon problème, c'était le leur. Je levai la tête pour les regarder.*

-Alors...qu'est-ce que vous en faites?

*Les sacs de farine ne me convenant plus, je m'étais amusé à tailler une silhouette humaine dans un vieux tronc et à l'attacher de sorte qu'il tienne debout. Aujourd'hui, je m'entraînais à l'aiguille. C'était l'un des seuls arts que je ne maîtrisait pas parfaitement. Mais il fallait avouer que toucher le point vital d'une bûche avec une aiguille longue comme une main se révélait très compliqué. À une dizaine de pieds de ma cible, je fléchis les genoux et bondit dans les airs en lançant trois aiguilles simultanément. Deux autres à l'atterrissage en la position d'un fauve avant de remarquer les gens autours. Essaime, le frère de Progan, arrivait avec quelqu'un.*

-Nous avons un problème, un gros problème. Mesdames et messieurs, permettez-moi de vous présentez...Luna Vandir...

*Je toisai un instant la jeune femme qui avait été Ludovic. Je fermai les yeux. Réflexion. La tâche de choisir si elle restait incomberait à Myla, en tant que chef, mais j'étais en droit de me poser les bonnes questions. Babylonoise. Voilà donc pourquoi son initiation avait été un fiasco. Avait-elle apprit quelque chose ici? Outre le fait que nous étions une famille bien gardée, je ne croyais pas. Savait-elle se battre maintenant? De toute façon, même si elle avait fait des progrès quelconques, cela ne la rendrait jamais menaçante...*

-Essaime, enlève ton sabre de sa gorge, veux-tu? On ne t'as pas élevé comme ça.

*Je mis ma main sur l'épaule d'Essaime et cette petite créature attira mon attention.*

-Relève-toi. Va m'attendre plus loin.

*Je revins à Essaime. Tant de rage bouillait en lui. Il en était presque fou. Complètement perdu. Comme quand Myla m'avait quitté...*

-Tu veux qu'on fasse quoi d'elle?

*«Bienvenue dans le monde des grands, Ess.»

J'avais retenu mes mots. Une bonne chance. Je ne crois pas qu'Essaime l'aurait bien pris. Pourtant, c'était ça. Simplement ça. Le coeur qui faisait mal, le passé qui revenait d'entre les morts pour raviver les blessures, l'Amour qui fait plus de tords que de biens à la fin ... Je décidais de m'avancer près de Taïs en silence. De l'autre coin de la pièce où on empilait les sacs de farine, j'avais tout entendu. Et, très sincèrement, je n'avais aucune idée de ce qu'on devait faire à ça. Je jetais un regard à Essaime d'abord, puis à mon maître d'armes qui semblait réfléchir*

-Essaime, je crois qu'il va falloir que tu apprennes à vivre en la regardant en face.

*Je faisais une courte pose avant de continuer. Juste le temps d'analyser la réaction sur ses traits. *

-Je ne crois pas qu'on aura la possibilité de la faire sortir d'ici.

*On la tenait. D'accord, elle s'était introduite chez nous sans qu'on la remarque, elle avait appris de nous et sur nous, et ce sans qu'on puisse s'imaginer qu'en fait, c'était la vicieuse fille du Bon Papa Bleu de Babylonia. Mais au moins, on l'avait. On la tenait, la petite garce qui avait fait de la dernière bataille un désastre presque total. Pas question de la laisser partir avec tout ça dans son sac à dos, à présent. *

*Peu à peu, je repris contrôle, la colère se dissipant oeu à peu, mon visage reprenant son aspect normal. Je regardai Myla, assimilant ce qu'elle venait de dire puis je hochai la tête.*

-Faites ce que vous croyez juste.

*Je regardai par-dessus son épaule, Luna était assise sur un sac de farine, regardant le mur pusi je reportai mon attention à Tais et Myla.*

-Que comptez-vous en faire?

*J'avais mal. Je n'étais pourtant aucunement blessée. Mais je souffrais. Essaime pensait bien que personne ne l'entendait alors qu'il défoulait sa rage et sa tristesse dans une avalanche de mots. Mais maintenant que tout le monde s'était tue, j'avais tout entendu. Du début à la fin. Et j'avais mal. Mal qu'il est mal. Mal à savoir tout le tort que je lui avais fait. À ce moment, les quatres années auquelles j'ai consacrée à me haïr me revint en force.

J'avais tellement envie de prendre cette lame, juste devant moi, et de l'enfoncer dans le coeur. Juste pour faire taire les images, les mots, le temps. J'aurais tout donner pour voir un jour tout cela s'arrêter, s'évanouir. Mais je ne pouvais pas. Ma mort causerait-elle quelque chose de pire chez Essaime ? Je ne pouvais savoir. J'espèrais qu'il se réjouirait de ma mort, de ma disparition...*

-Tuez-moi...

*J'avais chuchoté ses mots, mais je savais que tout le monde m'avait entendu. Je continuais de fixer le mur, les yeux vides.*

-Tuez-moi...

*Oui, oui, mais qu'elle bonne idée, je pourrais le faire ici, maintenant! D'un seul coup de lame, je pourrais la tuer, la faire souffrir autant qu'elle nous aura fait souffrir, elle et son peuple, durant tant d,année.

Mais d'un autre côté, comment pourrais-je me le permettre? Même si aujourd'hui je ne ressens plus rien pour elle, je l'ai longtemps aimé et je ne pourrais m'y résoudre. Mais, suis-je complètement guéri? A-t-elle réouvert la blessure de mon coeur? Non, possiblement pas. La Luna Vandir que j'avais connu, il y a de cela de nombreuses années, n'existait plus et la jeune fille devant moi, n'était qu'une ombre du passé.

Je regardai Luna, agenouillée par-terre et me tournai vers les autres. J'avais pitié et c'était pour ça que je n'allais pas la tuer, ni même plus lui jeter un regard...pour l'instant. Je soupirai.*

-Alors, on la torture, on la tue ou on la laisse faire ce qu'elle veut dans cet endroit qu'elle a voulu faire détruire?

*La tuer aurait été trop facile. La torturer n'aurait servit à rien. Réfléchissant toujours à quoi faire de cette traîtresse babylonoise. comme à mon habitude, je demeurais en retrait de la situation et j'essayais de trouver la meilleure des idées. Cette jeune fille avait tant de mal autour d'elle, en commençant par traumatiser la moitié de nos jeunes, puis en détruisant la moitié du continent.*

-Je crois que le plus cruel serait de la laisser vivre. Au regard de tous, subissant chaque jour la vue des malheurs qu'elle a imposé aux autres.

*Ç'aurait été pour moi la pire peine. Elle devra gagner durement le respect des autres en passant par le mépris et l'impression d'être toujours de trop. Nous verrons bien si elle ne décide pas de partir de son propre gré.*

-Je crois que c'est une assez bonne idée.

*J'eus un infime et presque imperceptible petit sourire carnassier. Tuer Luna, c'était trop facile. La torturer, c'était inutile. La relâcher, c'était impensable. Mais, la garder ... ? Envisageable. Il y avait tant de monde dans cette cité qui souhaitait avoir sa tête bouillie sur un piquet... ça serait bien plus profitable d'essayer de la rendre humaine que de tout simplement lui ôter la vie. Puis, si une bonne cure de repentances ne donnait rien, il restait que Luna Vandir devait valoir pas mal chère...*

-Mais elle, elle en dit quoi, hen ? Je te donne le choix, petite : notre cave pleine d'ustensiles de boucherie qui n'attendent qu'un peu de chair, ou la Grand Place pleine d'ex-orphelins que tu fourvoie depuis une semaine ... ?

*Allons. J'étais cordiale tout de même.*

*J'eu un sourire lasse, en comprenant que je serais condamner à vivre. Je détournai le regard du mur, pour fixer avec une certaine démance ceux qui m'avais offert ce châtiment sur un plateau d'argent.*

-Me transformer en steak serait un gâchis pour vous, je le sais. Et mon sang tâcherait vos jolis planchers pour rien. Même si je veux que vous m'anéhentissiez, je sais que vous ne le ferez pas. Donc exposez-moi à tous ces regards qui m'haïssent tellement. Juste pour que je devienne encore plus folle que je ne le suis déjà...

*Je claquai dans mes mains; la séance était terminée.*

-Alors je te laisse les bons soins de redécouvrir notre cité sous de nouveau yeux. Et si tu t'enfuie, n'oublie pas que les tours de garde ne sont jamais interrompus...

*Je soupirai, las.*

-Eh bien, bonne journée.

*Sur ce, je recommençai à trouer ma bûche de mes aiguilles*

*Je riai interrieurment de voir la réaction des autres à la découverte de l'indentité de ludovic. Je ne lui donnais même pas une semaine avant qu'elle ne craque. Je me tournai vers Luna un air de triomphe sur le visage*

-Alea jacta est! (le sort en est jeté)

*Puis sans lui accorder un autre regard, je tournai les talons et sortis de la sale, m'en allant de ce pas vers la grande place où une grande partie des gens se rassemblaient à cette heure.*